La détresse circulatoire : définition, causes, risques et conséquences

On appelle détresse circulatoire une atteinte de la fonction circulatoire dont l‘évolution peut affecter, à court terme, les autres fonctions vitales de l’organisme (fonction respiratoire, fonction neurologique) et conduire au décès de la victime. Si l’arrêt cardiaque est une détresse circulatoire majeure qui relève de gestes de secours immédiats, il existe un certain nombre de situations où une victime peut présenter des signes visibles de détresse circulatoire sans pour autant être en arrêt cardiaque. Les trois fonctions vitales sont étroitement liées et une altération de la fonction circulatoire entraîne, plus ou moins rapidement, une perturbation des autres.

Causes

Plusieurs causes peuvent entraîner une détresse circulatoire. Par exemple :

  • une atteinte du cœur, qui devient incapable de faire circuler le sang, comme lors d’un infarctus du myocarde ou d’une insuffisance cardiaque ;
  • une diminution de la quantité de sang en circulation, par exemple :
    • lors d’une hémorragie ;
    • lors d’une déshydratation (diarrhée, brûlure étendue, …) ;
  • une dilatation des vaisseaux sanguins (atteinte du contenant), par exemple lors d’une réaction allergique grave ou d’une intoxication grave.

Certaines causes sont facilement identifiables, comme les hémorragies externes ou extériorisées. D’autres causes sont évoquées devant des signes circulatoires ou grâce au bilan circonstanciel ou au bilan complémentaire.

Risques & Conséquences

L’atteinte de la fonction circulatoire risque d’empêcher la délivrance d’oxygène aux organes et de retentir rapidement sur les deux autres fonctions vitales.

Signes

Les signes de détresse circulatoire sont identifiés au cours du bilan d’urgence vitale.

Toute victime ayant perdu connaissance et qui ne respire pas ou qui présente une respiration anormale doit être considérée en arrêt cardiaque.

Les signes de gravité essentiels qui traduisent une détresse circulatoire et une mauvaise distribution du sang sont :

  • l’impossibilité de percevoir le poulsradial alors que le pouls carotidien est présent
  • la baisse de la pression artérielle systolique (< à 90mm de Hg ou diminution de la PA habituelle de la victime hypertendu > à 30%)

D’autre signes peuvent être présents lors d’une détresse circulatoire :

  • une fréquence cardiaque supérieure à 120 battements par minute (chez une personne au repos) ou inférieure à 40 battements par minute ;
  • un temps de recoloration cutanée (TRC) supérieur à 3 secondes ;
  • une décoloration de la peau ou pâleur qui siège surtout au niveau des extrémités, de la face interne de la paupière inférieure et des lèvres ;
  • des marbrures cutanées, alternance de zones pâles et de zones violacées donnant à la peau l’aspect marbré, prédominantes à la face antérieure des genoux ;
  • une transpiration et un refroidissement de la peau (sueurs froides) ;
  • une sensation de soif ;
  • une agitation, une angoisse de mort ;
  • l’impossibilité de rester assis ou debout qui se manifeste par l’apparition de vertiges, puis d’une somnolence avant la survenue d’une perte de connaissance.

Principe de l’action de secours

L’action de secours doit permettre :

  • d’arrêter immédiatement toute cause évidente de détresse circulatoire comme une hémorragie externe ;
  • d’améliorer l’oxygénation et la circulation sanguine de l’organisme et de ses organes vitaux par une position d’attente adaptée et l’administration d’oxygène ;
  • d’obtenir rapidement une aide médicale ;
  • de surveiller attentivement la victime et adapter les gestes de secours à l’évolution de la situation.