Santé & Bien-être

Échographie 3d et détection de la trisomie 21 : tout ce que vous devez savoir

Par Paul , le 28 juillet 2024 , mis à jour le 28 juillet 2024 - 6 minutes de lecture
Échographie 3d et détection de la trisomie 21 : tout ce que vous devez savoir

L’article explore l’importance de l’échographie 3D dans la détection prénatale de la trisomie 21. Principaux points :

  • L’échographie 3D permet une évaluation précise et sécurisée du fœtus.
  • Elle se combine souvent avec d’autres tests pour un diagnostic complet.
  • Les dépistages prénataux incluent clarté nucale, marqueurs sériques et DPNI.
  • Les méthodes diagnostiques comme l’amniocentèse sont utilisées pour confirmer les cas à risque.
  • Bien que la 3D présente des risques, elle offre une expérience émotionnelle intense aux futurs parents.

L’échographie 3D s’est révélée être une avancée majeure en matière de suivi prénatal, notamment pour la détection de la trisomie 21. Utilisée correctement, elle peut offrir des résultats incroyablement précis, tout en garantissant la sécurité du fœtus. De plus, elle se combine souvent avec d’autres méthodes de dépistage pour offrir un diagnostic le plus complet possible. Nous allons explorer ensemble comment l’échographie 3D, combinée à d’autres tests, joue un rôle crucial dans le repérage de la trisomie 21.

Comment se passe une échographie de grossesse ?

Le processus de l’échographie est une composante essentielle du suivi de grossesse. Il se réalise de deux manières : par une sonde glissée sur l’abdomen ou introduite dans le vagin. L’examen dure généralement entre 15 et 40 minutes, selon plusieurs facteurs, dont la position du fœtus.

Pour une évaluation précise, il est nécessaire que les femmes enceintes apportent leurs échographies précédentes, les résultats des examens biologiques, la prescription médicale, ainsi que leur dossier de grossesse. L’objectif de cet examen est multiple :

  • Apprécier la vitalité du fœtus
  • Étudier la biométrie pour dater le début de la grossesse et évaluer la croissance
  • Analyser la morphologie de certaines structures fœtales pour dépister des pathologies fréquentes et/ou sévères
  • Observer l’environnement du fœtus

En moyenne, trois échographies obstétricales sont programmées à 12, 22 et 32 semaines d’aménorrhée (SA). En revanche, l’efficacité de ces tests de dépistage dépend aussi largement de la qualité des conditions techniques.

Trisomie 21 : les méthodes de dépistage

La trisomie 21, également connue sous le nom de syndrome de Down, est une maladie congénitale causée par la présence de trois chromosomes 21. Le dépistage prénatal de cette anomalie commence dès le premier trimestre avec un dépistage combiné, associant la mesure de la clarté nucale à un dosage des marqueurs sériques.

L’échographie de la clarté nucale, réalisée entre 11 et 13,6 semaines d’aménorrhée, permet de mesurer l’épaisseur de la peau du cou du fœtus. Une clarté nucale épaisse augmente le risque d’anomalies chromosomiques. Le risque de trisomie 21 augmente aussi avec l’âge maternel.

Ensuite, dès la 11ème semaine d’aménorrhée, le dépistage prénatal non invasif (DPNI) utilise une simple prise de sang maternel pour dépister la trisomie 21. Ce test présente une fiabilité notable mais nécessite confirmation par une amniocentèse en cas de résultat positif. Le dépistage de la trisomie 21 combinant les marqueurs sériques et la mesure de la clarté nucale permet de détecter environ 90% des cas.

Voici un tableau récapitulatif des méthodes de dépistage et leur période de réalisation :

Méthode de dépistage Période de réalisation (SA)
Clarté nucale 11 à 13,6 semaines
Marqueurs sériques 12 à 14 semaines
Dépistage prénatal non invasif (DPNI) 11 semaines

Échographie 3d et détection de la trisomie 21 : tout ce que vous devez savoir

Trisomie 21 : les méthodes de diagnostic

Pour confirmer un dépistage de la trisomie 21, plusieurs méthodes diagnostiques peuvent être utilisées, bien qu’elles comportent des risques de fausse couche de 1%. Les deux principales méthodes sont :

  1. Amniocentèse : prélèvement de liquide amniotique réalisé entre la 15ème et la 20ème semaine de grossesse.
  2. Biopsie de trophoblaste : prélèvement de cellules placentaires réalisé entre la 11ème et la 14ème semaine de grossesse.

Ces tests sont généralement réservés aux femmes présentant un risque élevé en raison de leur âge ou des résultats de dépistage. Pourtant, les tests ADN libre circulant, recommandés aux femmes présentant un risque intermédiaire après dépistage combiné, permettent de diminuer le recours à des procédures invasives comme l’amniocentèse.

Les risques associés à l’échographie 3d

L’échographie 3D, plus dense en ultrasons que l’échographie 2D, permet une vision détaillée du futur enfant. Mais, elle présente des risques potentiels pour le cerveau et les yeux du fœtus, surtout au premier trimestre. Pour éviter tout danger, l’Académie de Médecine et l’Afssaps recommandent de limiter cette exposition.

Malgré ces risques, l’échographie 3D reste une méthode puissante lorsqu’elle est utilisée de manière judicieuse et surtout en complément d’autres tests de dépistage et de diagnostic. Pour maximiser les avantages tout en minimisant les inconvénients, une combinaison d’échographie 3D avec des techniques moins invasives s’avère souvent la meilleure solution.

Enfin, au-delà du simple dépistage, l’échographie 3D offre aux futurs parents une expérience émotionnelle intense, leur permettant de voir leur futur enfant en trois dimensions. Cela renforce le lien entre les parents et le fœtus et aide parfois à appréhender plus sereinement l’attente de la naissance.

Quand faire la prise de sang pour le dépistage sanguin de la trisomie 21 ?

Pour optimiser le dépistage de la trisomie 21, une prise de sang est recommandée dès la 11ème semaine d’aménorrhée. Ce test, intégré dans le dépistage combiné, mesure les marqueurs sériques dans le sang maternel. Les résultats de cette analyse, associés à l’échographie de la clarté nucale, permettent d’évaluer le risque de trisomie 21.

En cas de risque élevé identifié lors de ce dépistage initial, des tests complémentaires tels que le dépistage prénatal non invasif (DPNI) ou des procédures invasives comme l’amniocentèse peuvent être envisagés. Ces examens permettent de confirmer le diagnostic avant de prendre toute décision concernant la grossesse.

La mise en œuvre de ces tests dans les délais adéquats est essentielle pour garantir une détection précoce et donner aux parents toutes les cartes pour préparer l’arrivée de leur enfant dans les meilleures conditions possibles.

Paul

Ancien sapeur-pompier et blessé durant une intervention, Paul a décidé de continuer à donner de son temps pour sa passion, non plus sur le terrain, mais à présent en relayant toute l'information nécessaire aux civils, pour continuer la prévention et diminuer les risques.