Santé & Bien-être

Nam myoho renge kyo : y a-t-il vraiment un danger ?

Par Paul , le 18 juillet 2024 , mis à jour le 18 juillet 2024 - 6 minutes de lecture
Nam myoho renge kyo : y a-t-il vraiment un danger ?

Dans ce billet sur le Nam-myoho-renge-kyo, les pratiques bouddhistes contemporaines sont examinées sous divers angles :

  • Origine et Signification : Introduit par Nichiren en 1253, ce mantra est central dans le bouddhisme de Nichiren.
  • Effets rapportés : Bien-être spirituel pour certains, mais stress et effets psychiques négatifs pour d’autres.
  • Controverses : La Soka Gakkai est critiquée pour des pratiques d’endoctrinement et un manque de soutien psychologique.
  • Prévention : Nécessité d’un accompagnement compétent pour éviter les dérives.

Dans les pratiques bouddhistes contemporaines, Nam-myoho-renge-kyo occupe une place centrale. Utilisé par des milliers de croyants à travers le monde, ce mantra puissant a été introduit par Nichiren, un moine japonais, le 28 avril 1253. Tandis que certains témoignent des effets positifs de cette pratique, d’autres mettent en garde contre de potentiels dangers. Examinons plus en détail la récitation de Nam-myoho-renge-kyo et ses conséquences possibles.

La récitation de nam-myoho-renge-kyo

Nam-myoho-renge-kyo est la récitation principale du bouddhisme de Nichiren. Connu également sous le nom de Daimoku, ce chant vise à révéler l’état de bouddha inhérent à chaque individu. Cette récitation, caractérisée par des syllabes répétées avec ferveur, a pour but de manifester la joie, la vitalité, la sagesse, le courage et la compassion chez le pratiquant.

La Soka Gakkai, une organisation religieuse internationale d’origine japonaise, encourage ses membres à réciter Nam-myoho-renge-kyo régulièrement. Les adeptes se réunissent souvent dans des lieux de prière, comme la Maison de l’Europe en France, pour pratiquer ensemble et renforcer leur foi collective. Par contre, cette pratique n’est pas sans critiques.

Certains témoignages relatent des expériences transcendantales et un profond sentiment de relaxation grâce à cette récitation. D’un autre côté, des voix critiques s’élèvent pour dénoncer des effets négatifs potentiels. Par exemple, il a été signalé que certaines personnes ressentent une augmentation du stress, des troubles psychiques accrus, voire des pensées suicidaires.

La Soka Gakkai est parfois mentionnée dans des rapports français sur les sectes, notamment en raison de son mode de gouvernance féodal et des accusations d’endoctrinement. Ainsi, bien que le Nam-myoho-renge-kyo puisse offrir des bienfaits spirituels, il est indispensable de considérer les risques psychologiques potentiels liés à cette pratique.

La signification de nam-myoho-renge-kyo

Le mantra Nam-myoho-renge-kyo est issu du Sûtra du Lotus, un texte central du bouddhisme de Nichiren. Chaque partie de ce mantra a une signification profonde qui vise à éveiller la loi de la vie selon les enseignements bouddhistes. Voici une explication plus détaillée de chaque composante du mantra :

Terme Signification
Nam Dérivé de « nams », signifie « se consacrer à » ou « respecter du fond du cœur », exprimant une forte foi.
Myôhô « Loi merveilleuse », avec Myô représentant l’essence invisible de la vie et Hô désignant ses manifestations tangibles.
Renge « Fleur de lotus », symbolisant la simultanéité de la cause et de l’effet.
Kyô « Sûtra », « voix », « enseignement », ou « vibration », représentant l’éternité et la continuité temporelle de la loi.

Ce mantra, en incarnant la quintessence du Sûtra du Lotus, cherche à harmoniser la vie de l’individu avec l’univers. En revanche, il est primordial de comprendre son contexte et ses implications pour éviter d’éventuelles dérives spirituelles.

Nam myoho renge kyo : y a-t-il vraiment un danger ?

Critiques et dangers potentiels

Les critiques de la Soka Gakkai mettent en lumière plusieurs aspects préoccupants de l’organisation et de la récitation de Nam-myoho-renge-kyo. Cette section explore les principales préoccupations soulevées par les adeptes et les observateurs extérieurs.

Premièrement, les responsables bouddhiques de la Soka Gakkai manquent souvent de formation en accompagnement psychologique. Bien qu’ils possèdent une connaissance doctrinale et des expériences personnelles bouddhiques, cela ne remplace pas l’expertise professionnelle nécessaire pour gérer des problèmes psychiques. Cette lacune peut parfois mener à des manipulations involontaires et à une influence excessive sur les croyants, surtout ceux en situation de détresse émotionnelle ou psychologique.

Deuxièmement, l’organisation décourage souvent ses membres de chercher de l’aide en dehors de la communauté. Cela peut être dangereux, notamment pour les personnes vulnérables qui requièrent un suivi médical ou psychologique. Les conséquences peuvent inclure des dysfonctionnements chroniques et l’intégration de croyances potentiellement nocives dans la vie quotidienne.

Enfin, certains adeptes rapportent des effets psychologiques négatifs après des séances intensives de Nam-myoho-renge-kyo. La répétition des mantras peut avoir des impacts profonds sur la psyché, et sans un accompagnement compétent, cela peut mener à des situations dangereuses.

Un regard critique sur les pratiques de la soka gakkai

Un aspect crucial à considérer est la gouvernance de la Soka Gakkai, souvent décrite comme étant de type féodal. Les responsables ministériels et religieux sont choisis non pour leurs compétences professionnelles mais pour leur engagement et leur fidélité inconditionnelle. Cela pose un problème, surtout lorsque ces responsables tentent de gérer des situations complexes sans formation adéquate.

Les critiques dénoncent également l’étroitesse d’esprit de l’organisation et son manque d’évolution en termes de méthodes psychologiques. En tant qu’ancien pompier volontaire ayant servi des années dans des situations d’urgence, Paul souligne l’importance de la compétence et de la formation pour gérer les crises efficacement.

Il est donc important pour les pratiquants de rester vigilants et de chercher un soutien extérieur lorsque cela est nécessaire. La spiritualité peut être une immense source de réconfort et de force, mais elle ne doit pas compromettre la santé mentale et physique des individus.

Conclusion personnelle et réflexion finale

Nam-myoho-renge-kyo possède un potentiel indéniable pour apporter joie et sagesse à ses pratiquants. Toutefois, il est impératif d’approcher cette pratique avec prudence et discernement. En veillant à ce que les accompagnateurs soient bien formés et conscients des limites de leur rôle, nous pouvons espérer prévenir les dérives potentielles.

Nam-myoho-renge-kyo doit être utilisé comme un outil de développement personnel et spirituel, avec une compréhension claire de ses bienfaits et de ses risques. Paul, ayant servi de nombreuses années comme pompier volontaire en France, souligne que tout comme dans les situations d’urgence, la surveillance, l’accompagnement compétent et le discernement sont essentiels pour garantir le bien-être de chacun.

Paul

Ancien sapeur-pompier et blessé durant une intervention, Paul a décidé de continuer à donner de son temps pour sa passion, non plus sur le terrain, mais à présent en relayant toute l'information nécessaire aux civils, pour continuer la prévention et diminuer les risques.