Les faits se sont déroulés ce samedi soir peu avant 20 heures à Mulhouse, dans le Haut-Rhin. Les policiers du commissariat de Mulhouse ont dépêché d’importants moyens, ainsi des sapeurs-pompiers du SDIS 68, après avoir été alertés par une femme en panique.
Cette dernière expliquait que son mari était comme fou et qu’il venait de tirer dans la gorge de leur fille, avec un pistolet semi-automatique. Elle finit par préciser que son mari s’est retranché au deuxième étage d’un immeuble situé en plein centre-ville et raccroche.
Victime d’un « viol vocal »
Le centre d’information et de commandement (CIC) de la police prend l’alerte très au sérieux et déclenche d’importants moyens de secours à l’adresse indiquée, confirmée par le numéro de téléphone utilisé par la requérante.
Une fois arrivés sur place, les policiers lourdement armés, font face à une mère de famille et ses trois enfants. Elle n’était pas à l’origine de l’appel, même s’il s’agissait de son numéro de téléphone. Elle a été victime d’un « viol vocal », selon les mots du directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) à nos confrères des Dernières nouvelles d’Alsace (DNA).
Un phénomène de plus en plus fréquent
Selon les policiers, le phénomène est de plus en plus fréquent. « Ces pirates usurpent et détournent les numéros de téléphone et s’amusent. Ils appellent les CIC (Centre d’information et de commandement), les pompiers ou les gendarmes et évoquent des prises d’otage ou des bombes placées dans des endroits à forts passages de public », poursuit le DDSP.
En Alsace, plusieurs «canulars» de ce genre, pénalement répréhensibles, touchent régulièrement les gares, les centres commerciaux, les lieux publics. Mais rarement les domiciles privés.